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06.10.2014

Cloud: public et privé au diapason

Le congrès Eurocloud a accueilli le Premier ministre. L’occasion de rappeler le potentiel que l’informatique dématérialisée et ses services représentent pour l’économie luxembourgeoise.

C’est devant un parterre clairsemé que le Premier ministre et ministre des Médias et des Télécommunications, Xavier Bettel, s’est exprimé ce mercredi matin dans le cadre du congrès organisé par le lobby européen de l’informatique dans le nuage, Eurocloud. Peut-être les participants à cet événement organisé sur deux jours savaient-ils déjà quel message allait leur être adressé, celui d’un soutien total et franc aux services informatiques dématérialisés sur lequel le gouvernement – celui-là et le précédent – a en partie fondé sa stratégie de diversification économique.

Cela n’a en effet pas raté. Au milieu d’anecdotes vouées à (encore) augmenter son capital sympathie, le ministre de tutelle a réitéré son vœu de continuer à faire travailler l’équipe gouvernementale, de manière transversale,  sur ce thème qui l’est tout autant.

Un exemple? L’initiative Digital Lëtzebuerg, lancée il y a quelques semaines, devrait rejoindre (non sans confusion) les intérêts du privé réunis au sein de ICTLuxembourg. Les services en cloud y auront bien sûr une place privilégiée.

Le Luxembourg n’attend pas l’Europe

Le Luxembourg est déjà bien en avance sur ses pairs européens, comme en témoigne le président de la fédération, Bernd Becker, qui cite en exemple la loi rendant aux utilisateurs la propriété de leurs données en cas de faillite de la société exploitant le data center les hébergeant. «Les autres sont loin derrière», indique celui qui officie comme consultant quand il n’est pas président. Ce qu’il manque avant tout, c’est une harmonisation de la réglementation européenne pour une meilleure intégration du marché. Il faut faire en sorte que les sociétés exploitant les infrastructures informatiques puissent distribuer leurs services et applications sur le marché intérieur: une réelle opportunité pour les acteurs luxembourgeois.

Là encore, Xavier Bettel a rappelé son engagement pour faire passer le message à Bruxelles. Il s’est d’ailleurs montré confiant que la Commission Juncker – qui devrait accorder à l’ICT une large place sur son agenda, mais aussi un budget conséquent – se saisisse opportunément et incessamment du sujet.

Les chiffres ont été rappelés ce mardi matin. 50 milliards de devices seront connectés d’ici 2020. Cela signifie évidemment un nombre incommensurable de données et de services pour mieux les exploiter.

L’IT avant le secteur financier

Au Luxembourg, l’e-payment est l’un d’entre eux. Des mastodontes, comme PayPal, ou des plus modestes, comme Mobey, y ont élu domicile pour bénéficier des infrastructures développées ces dernières années. Le Premier ministre a ainsi constaté: «Avant, l’IT venait au Luxembourg pour son secteur financier, maintenant le secteur financier vient à cause de l’IT.»

Bernd Becker abonde. Le domaine du cloud vit de la confiance qu’on peut lui accorder, qu’on peut accorder à la sécurité des données, à leur bon acheminement, à leur traitement confidentiel… des caractéristiques également exigées par la finance, laquelle a fait et fait les beaux jours du Grand-Duché.

L’industrie luxembourgeoise du cloud espérera ainsi capitaliser sur cet événement, organisé pour la deuxième année consécutive sur son sol (puisqu’Eurocloud Europe est basée au Luxembourg) et auquel ont participé environ 150 représentants du cloud mondial. 23 nationalités y étaient recensées. Outre la plupart des pays de l’UE, les États-Unis, la Turquie et la Suisse étaient représentés.

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